Mary-Eve
Admin
Messages : 815
Date d'inscription : 07/07/2009
Age : 40
 |  Sujet: Hollywood connaît bien la chanson Dim 4 Juil - 0:31 | |
| 
Muse compose pour «Twilight 3». AC/DC est repris dans «Iron Man 2». Alicia Keys et Liza Minnelli le sont dans «Sex and the City 2». Rien de tel que des grands noms de la musique pour assurer le succès d'une grosse production
Dans les salles mercredi prochain, «Twilight 3» cartonne déjà. Non pas le film, mais sa bande originale, forte d'une chanson composée tout exprès par le groupe Muse: «Neutron Star Collision (Love is Forever)».
Dans le reste du tableau des meilleures ventes musicales en Suisse romande, on trouve aussi les B.O. d'«Iron Man 2», dopée par AC/DC, de «Sex and the City 2», avec, entre autres, Alicia Keys et Liza Minnelli, et - exception française - «Fatal», le pastiche rap de Michaël Youn.
Pour Hollywood, la musique ne fait pas qu'adoucir les moeurs. Elle sert surtout à gonfler le box-office. Rien de tel qu'une chanson d'un groupe ou d'un artiste dans l'air du temps pour lancer la sortie d'une grosse production. Un bon hit pour lancer le buzz. Un clip en boucle sur MTV.
La technique marketing est éprouvée, mais toujours aussi efficace. Et tout le monde y gagne, producteurs de cinéma comme patrons de maison de disques.
L'avènement de MTV
Que la musique se marie à l'image n'a pourtant rien de nouveau. La comédie musicale reste un genre majeur du septième art. Des stars aussi mythiques que Marlene Dietrich («L'ange bleu») ou Marilyn Monroe («Certains l'aiment chaud», «Les hommes préfèrent les blondes») avaient l'habitude d'interpréter elles-mêmes les chansons légendaires de leurs films.
Simon et Garfunkel ont composé leur fameux classique, «Mrs. Robinson», pour les besoins du «Lauréat» en 1967. Et la série des James Bond a très vite compris l'intérêt d'un générique soutenu par une chanson originale.
Mais depuis l'arrivée, en 1981, de la chaîne musicale MTV, la donne a quelque peu changé. Devenu adulte au début des années 1980, le vidéoclip commence à sérieusement concurrencer le cinéma.
Pionnier dans le genre, Michael Jackson conçoit ses clips comme d'authentiques films dont les budgets n'ont rien à envier à ceux de longs-métrages hollywoodiens.
Et si l'image se met alors au service de la musique, propulsant de nombreux chanteurs au rang de mégastars, ce n'était qu'une question de temps avant que la chanson serve les intérêts du cinéma.
De «Flashdance» à «Top Gun»
Futur producteur de «Pirates des Caraïbes», Jerry Bruckheimer fut le premier à flairer le filon. En 1983, il produit «Flashdance», sorte d'équivalent féminin de «La fièvre du samedi soir». La bande originale est une succession de tubes en puissance qui lancent le film autant qu'ils l'influencent. Plusieurs séquences du métrage sont en effet tournées comme de véritables clips vidéo intégrés au sein de l'histoire.
«Nous voulions une musique provocante qui traduise bien l'énergie du film», affirme alors Bruckheimer, conscient que le public de «Flashdance» est la même que celui de MTV: jeune, décomplexé, avec une farouche envie de s'éclater.
Dès lors, presque tous les blockbusters des années 1980 ont leur tube original. Harold Faltermeyer pour «Le flic de Beverly Hills», Ray Parker Jr. pour «SOS Fantômes», Huey Lewis pour «Retour vers le futur», Survivor pour «Rocky 3», et la quasi-totalité de la B.O. de «Top Gun», maître étalon en la matière. Plusieurs semaines avant la sortie de ces films, le spectateur potentiel fredonne déjà ces airs, augmentant son envie de le retrouver sur grand écran.
Et si la plupart des productions capitalisent sur des musiciens à la mode, allant jusqu'à tenter de leur formater des longs-métrages taillés sur mesure («Purple Rain» pour Prince, «Recherche Susan désespérément» pour Madonna), d'autres sont à l'origine de la starification planétaire d'artistes, comme ce fut le cas pour Céline Dion après «Titanic».
Stephenie Meyer fan de Muse
Mais l'effet marketing ne marche que si la chanson choisie pour illustrer le film est en accord avec son univers. On voit mal Céline Dion sur «Iron Man», dont le public cible, largement masculin, s'identifie davantage à AC/DC.
Quant à Muse, qui avait déjà signé deux titres pour les deux premiers volets, il semble parfaitement en adéquation avec l'univers «Twilight». Son leader, Matt Bellamy, a d'ailleurs déclaré: «Nous avons gagné beaucoup de fans grâce à Twilight... J'aime beaucoup les films. Ils sont vraiment sympas et nous espérons que ça continuera et que nous ferons une autre chanson.»
Mais si Muse a largement profité de l'impact de la saga, ce n'est qu'un juste retour des choses. Auteur des livres d'origine, Stephenie Meyer leur a dédié son quatrième tome: «Merci également à mon groupe de musique préféré, le fort bien nommé Muse, qui m'a inspiré cette saga.» A ce stade de fusion, on ne sait même plus qui, de la musique ou du film, sert le plus l'autre.
Source :: Le Matin Online
| |
|
